menu
menu
Fermer
Délinquance des mineurs : quelques chiffres

Dans un entretien avec le média Watson, Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialisé en droit pénal, revient sur la publication des statistiques de la criminalité juvénile en 2024. Selon le communiqué de l’Office fédéral de la statistique (OFS), avec un total de 23’077 jugements rendus à l’encontre des mineurs en 2024, leur nombre est […]

Dans un entretien avec le média Watson, Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialisé en droit pénal, revient sur la publication des statistiques de la criminalité juvénile en 2024.

Selon le communiqué de l’Office fédéral de la statistique (OFS), avec un total de 23’077 jugements rendus à l’encontre des mineurs en 2024, leur nombre est resté stable par rapport à l’année précédente.

Si l’on observe une baisse des infractions au code pénal et à la loi sur les stupéfiants (-2% et -25% respectivement), cette diminution est toutefois compensée par une hausse des infractions à la circulation routière (+8%).

22% des jugements rendus concernant des mineurs sont relatifs à des infractions contre le patrimoine (p. ex. vol et dommages à la propriété). Néanmoins, les infractions au code de la route et à la loi sur le transport de personnes (p. ex. la circulation sans titre de transport) sont aussi souvent à l’origine d’une condamnation (respectivement 17% et 27% de tous les jugements rendus concernant des mineurs).

Les jugements prononcés à l’encontre de mineurs pour des infractions au Code pénal augmentent depuis dix ans en Suisse. Pourtant, selon Me Parein, il faut faire preuve d’une certaine prudence.

Certaines infractions sont aujourd’hui mieux détectées qu’auparavant. Les violences sexuelles en sont un exemple. «Ces dernières ont fait l’objet d’un énorme travail pédagogique», développe-t-il. «Les personnes sont désormais plus sensibles au respect de leur intimité et, par conséquent, on observe une plus grande liberté de dénoncer».

il y a également des nouveautés. Certaines infractions deviennent plus fréquentes sous l’impulsion des nouvelles technologies, qui peuvent jouer un rôle de catalyseur. «Les réseaux sociaux permettent d’injurier quelqu’un simplement, rapidement et, parfois, anonymement», explique Loïc Parein. «L’impact se traduit essentiellement par des atteintes à l’honneur ou à la liberté, comme par des menaces», ajoute-t-il. «La pornographie est un autre exemple typique, car internet a démultiplié l’accès à ce type de contenus et leur circulation».

Certaines affaires très médiatisées peuvent aussi renforcer l’impression d’une violence grandissante, alors que ce n’est pas forcément le cas, ajoute Loïc Parein. «Cela est d’autant plus vrai lorsque des cas particulièrement choquants impliquant des mineurs suscitent une réaction très forte au sein de l’opinion publique», développe-t-il. Et de conclure: «On a des traces au XVIe siècle déjà d’une croyance selon laquelle la jeunesse d’aujourd’hui est plus violente que celle d’hier».

Dans une interview accordée à Watson, Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialiste en droit pénal, est revenu sur la relation entre la victimisation secondaire et le droit à la défense.

Récemment, il a beaucoup été question de la victimisation secondaire dans le cadre de procès médiatiques. Il y a eu le procès de Gérard Depardieu. Il y a également eu celui du rappeur P. Diddy.

La victimisation secondaire désigne le préjudice subi par la victime, non pas du fait direct de l’auteur de l’infraction, mais du fait de « dysfonctionnements » des institutions ou de la procédure pénale elle-même (voir décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ; rapport Anna Glazewski 2023 ; CEDH 24 avril 2025 c/ la France).

Si la victimisation secondaire par l’État est prohibée, il n’existe pas de pareille prohibition pour l’avocat de la défense.

L’avocat de la défense a évidemment l’interdiction de ne pas se comporter comme un voyou. Il est soumis à des règles professionnelles. Parmi ces règles, il y a celle de pratiquer avec soin et diligence.

Interroger une victime sur les incohérences de sa plainte est un exercice difficile. Toujours est-il que la souffrance des uns ne saurait confisquer la parole des autres lorsqu’il en va de la justice. Cela n’empêche pas des égards. Faire preuve d’humanité n’est jamais une concession pour la défense.

Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialisé en droit pénal, a participé à la rédaction de l’ouvrage collectif « Le procès pénal » édité par Miriam Mazou et Yvan Jeanneret chez Helbing Lichtenhahn.

Il s’agit d’un ouvrage qui traverse tous les domaines du droit pénal avec une approche résolument orientée vers la pratique et la stratégie, rédigé par des praticiens chevronnés.

Sa contribution a porté sur le traitement pénal de la délinquance des mineurs et ses spécificités.

Ce n’est pas la première publication dans ce domaine puisque Me Loïc Parein a également co-rédigé l’ouvrage « Droit pénal et justice des mineurs en Suisse » paru sous la direction du Prof. Nicolas Queloz paru chez Schulthess.

De manière générale, Me Loïc Parein assiste et représente des mineurs impliqués dans une procédure pénale.

Il a enseigné pendant plusieurs années la matière aux Universités de Lausanne, Genève et Fribourg.

A raison de sa spécialisation en droit pénal des mineurs, il s’exprime régulièrement sur la question dans les médias.

Le 1er avril 2025, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture, avec modifications, la proposition de loi visant à modifier la définition pénale du viol et des agressions sexuelles.

La proposition de loi tend à intégrer l’absence de consentement de la victime dans la définition du viol et des autres agressions sexuelles.

L’article 222-22 alinéa 1 du Code pénal français serait désormais ainsi rédigé : « Constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur… ».

Cette modification a fait l’objet d’un colloque organisé par le Barreau de Thonon, du Léman et du Genevois le 16 mai 2025 à Archamp sous la conduite du Bâtonnier Pierre-Olivier Simond et en présence de Mme la députée Véronique Riotton, auteure de la proposition.

A cette occasion, Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialisé en droit pénal, est intervenu pour revenir sur la révision de l’infraction de viol en Suisse entrée en vigueur le 1er juillet 2024.

Au fil d’une réflexion comparée entre la Suisse et la France, Me Parein a présenté les quelques aspects suivants :

  • le contexte social ayant conduit à la réforme du droit pénal
  • le processus de révision en Suisse
  • les modifications du Code pénal suisse
  • une comparaison avec la révision du droit pénal en France

 

Cette intervention fait suite à d’autres prises de position par le passé, comme celle parue dans le média Watson.

Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialisé en droit pénal, est l’auteur d’un article paru dans le numéro de la Revue Tribune psychanalytique intitulé « Vengeance ».

Le droit pénal est-il une institutionnalisation de la vengeance ?

En articulant les hypothèses de Renée Girard sur le thème du bouc émissaire, Me Parein questionne le rôle de la justice pénale au-delà de ses tâches manifestes.

On découvre ainsi sa fonction de « garant métasocial » de la symbolisation, contenant d’une destructivité qu’aucun sacrifice ne saurait consumer.

La Tribune psychanalytique est un organisme qui organise des événements sur des thèmes psychologiques, y compris des colloques.

Un colloque sur la vengeance a eu lieu à l’Université de Lausanne le 30 septembre 2023, intégrant des approches cliniques, littéraires et juridiques.

L’ouvrage rassemble les communications intervenues durant la journée.

Un phénomène de grande ampleur

Les cyberarnaques font des ravages en Suisse.

Rien que dans les cantons de Vaud et Neuchâtel, on dénombre plus de 60 sociétés qui viennent d’être touchées cumulant des pertes de plus de 12 millions.

Les institutions ou entreprises touchées hésitent souvent à déposer plainte pénale.

Pourtant, il arrive que l’argent puisse être récupéré mais à condition d’agir vite.

Une variété de cas

On évoque par exemple les arnaques «au président» ou «au CEO».

Les escrocs se font passer pour des dirigeants d’entreprise et demandent des virements urgents vers des comptes offshore.

Plus particulièrement, les auteurs, très persuasifs, prennent contact par téléphone, puis par e-mail. Ils se font notamment passer pour un avocat d’une étude connue, puis pour le directeur de l’entreprise auprès d’une réceptionniste ou d’un comptable. Ils expliquent alors que, sous prétexte d’une transaction secrète, une somme d’argent significative doit être transférée dans les plus brefs délais.

Des conséquences graves

Les pertes importantes subies par les institutions ou les entreprises victimes de ces arnaques peuvent conduire à leur mise en faillite lorsqu’elles se décident à payer.

Il y a encore les atteintes réputationnelles lorsque ces arnaques deviennent publiques.

«Pour chacune des petites et moyennes entreprises touchées, ces pertes qui peuvent être de 500 000 jusqu’à plusieurs millions de francs les mettent souvent dans de sévères difficultés. L’impact de ces formes de criminalité est donc véritablement néfaste pour l’économie romande, mais cela fait aussi du mal sur le plan humain», indique Simon Baechler, chef de la police judiciaire de Neuchâtel, dans une interview accordée au Temps.

Les autorités pénales s’organisent

Dans les cantons, on annonce la réplique.

En 2025, le Ministère public du canton de Vaud a précisément fait un communiqué de presse sur le sujet. Il note que, dans le cadre d’une action coordonnée par Europol, des policiers vaudois, neuchâtelois et français se sont rendus en Israël pour mener des opérations. Ces actes d’enquêtes ont été effectués sous la supervision des Ministères publics vaudois et neuchâtelois de même qu’un juge d’instruction français.

Résultat : 7 interpellations, plus de Euros 120’000.- en cryptomonnaies, argent liquide et or saisis.

Déposer plainte pénale

Lorsqu’une telle arnaque est découverte, il est urgent de déposer une plainte pénale.

Comme le rappelle le chef de la police judiciaire neuchâteloise : «Si l’entreprise contacte rapidement la police après avoir été victime d’une escroquerie, nous avons des moyens d’agir et de tenter de bloquer les fonds. La rapidité du dépôt de plainte est déterminante, car si le versement a eu lieu trop longtemps avant l’annonce à la police, le processus de blanchiment mis en place par les auteurs est complexe et ne permet que difficilement des démarches de blocages efficaces.»

Gestion de crise

Vous avez été victime d’une cyberarnaque ?

Contactez Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialisé en droit pénal.

Me Parein accompagne les entreprises et les institutions (publiques ou privées) dans la gestion juridique de crise suite à des événements tels qu’un décès, un accident, une accusation (harcèlement, maltraitance, etc.), une cyberattaque ou cyberarnaque, etc.

C’est la question qui est posée par le biais de l’initiative l’Appel du Rhône.

La proposition a été portée devant les autorités communales de Lausanne par le biais d’un postulat de Sara Gnoni intitulé « Pour que la Ville de Lausanne rejoigne l’appel du Rhône » (12 janvier 2022).

Le 25 janvier 2022, le Conseil communal de Lausanne a décidé de renvoyer ce postulat à la Municipalité de Lausanne pour étude.

Dans ce cadre, la Municipalité de Lausanne, par l’intermédiaire du Service de l’eau, a demandé un avis de droit à Me Loïc Parein, avocat à Lausanne et chargé de cours aux Universités de Lausanne et de Fribourg. En effet, parmi ses activités, ce dernier a notamment co-organisé en 2021 un colloque à l’Université de Lausanne (Unil) consacré au droit pénal de l’environnement. La personnification des éléments naturels (lac, montagne, etc.)  est un sujet récurrent lorsqu’il s’agit de réprimer les atteinte à la nature.

Me Loïc Parein est également le co-auteur d’un ouvrage collectif sur ces thématiques et publié 2022 chez Helbing Lichtenhahn .

Le postulat sera prochainement discuté lors d’une séance du Conseil communal de Lausanne.

Dans le cadre d’une enquête de Léo Martinetti pour RadioFr et Frapp, Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialiste en droit pénal, s’est exprimé sur la conversion de peine d’amende en peine de prison.

3% de la population carcérale est composée de personnes qui n’ont pas pu ou voulu payer une amende.

L’administratif est l’un des points centraux de la problématique des peines de substitution à l’amende.

En Suisse, 90 % des procédures pénales se règlent par ordonnance.

Une simple lettre envoyée à domicile. « Il ne faut pas se voiler la face, une procédure est quelque chose de compliqué », reconnaît Loïc Parein. « Il y a un risque accru, pour une catégorie de personnes, de se retrouver privée de liberté. Pas forcément parce qu’elles le méritent, mais parce qu’elles étaient dans l’incapacité de se défendre et de comprendre le risque auquel elles étaient exposées », ajoute-t-il.

Vous êtes exposé à une peine de prison pour une amende impayée ? Écrivez à Me Parein.

Durant l’émission La Récré Parentale du 2 avril 2025, Me Loïc Parein, avocat à Lausanne, spécialiste en droit pénal, est intervenu sur le thème de la répression du harcèlement scolaire et le cyberharcèlement.

Le harcèlement et le cyberharcèlement font des ravages silencieux chez les jeunes. Comment protéger les enfants ? Peut-ont déposer plainte pénale ? Accompagner les familles ? Et prévenir durablement ?

Cette émission, présentée par Katarina Spasojevic et diffusée sur La Télé, Canal9 | Kanal9 et bientôt sur Léman Bleu, avait pour objet de comprendre les mécanismes du harcèlement, ses conséquences sur la santé mentale, et les réponses éducatives, juridiques et sociales possibles.

Les autres experts :

Zoe Moody – Professeure à la HEP Valais

Jennifer Dayer (-Lugon) – Chargée de projet, Unité PSPS

François Pitteloud – Directeur de l’école Co-Collines à Sion

Mélanie Comby – Présidente de l’Association Morane

Association Les Templiers – Témoignage de terrain

Philip D. Jaffé – Représentant des droits de l’enfant (ONU)

Anne Reiser – Avocate en droit de la famille

Natalia Pittet – Sexologue

Le 26 mars 2025, Me Loïc Parein, avocat à Lausanne spécialiste en droit pénal, est intervenu lors de la table ronde sur le thème « Meurtres et mystères : Les clichés de la fiction » organisée par le Festival International du Film de Fribourg (FIFF).

La fascination, et même l’excitation, de tous les publics pour les enquêtes criminelles est évidente.

Emissions de radio telles Hondelatte raconte ou de télévision comme Faites entrer l’accusé, podcasts comme Crimes suisses : le succès est naturellement au rendez-vous depuis, au moins les affaires racontées par Pierre Bellemare.

Et si cet engouement concerne aussi la fiction, notamment via des séries comme Les Experts, celle-ci prend de grandes libertés avec la réalité.

Mais lesquelles ?

Participaient également à la discussion Andy Bécue (Professeur associé en Science forensique, UNIL), Antoine Droux (Auteur et narrateur de Crimes suisses, RTS), Adèle Morerod (Historienne du cinéma).

La discussion était animée par Julie Winz (Productrice de Crimes suisses, RTS)